A la poursuite d’octobre rose est une fiction, une comédie. 

Trois personnages, Karine, Sam et Laura se rencontrent lors d’un moment crucial de leur vie : une séance de chimiothérapie. Parce que le cancer est en train de bouleverser leurs existences.  Autour d’eux gravitent d’autres individus, soignants, conjoints, collègues, qui vivent, chacun à différents niveaux, l'impact de la maladie. 

Cette pièce prend appui sur des expériences réellement vécues. Réalité de ce que vivent les malades, avec leur angoisse et souvent leur culpabilité. Réalité du quotidien des proches, entre déni et impuissance. Réalité des pratiques du monde médical, parfois enfermé dans le cadre rigide des protocoles. C’est 9 personnages qui s’entrecroisent et donnent de nombreux points de vue différents sur l’événement.

De plus, le rire est pris comme un acte de thérapie, pour vivre au mieux cette épreuve. L’idée est de prendre ce moment insupportable à revers, et d’en faire un moment de joie, sous forme de dérision, d’insolence à la vie qui tente de nous échapper.  Et si le rire pouvait nous soigner… presque autant que les produits chimiques...

Enfin, au-delà du pouvoir cathartique du théâtre et des bienfaits  du rire qui libère, A la poursuite d’octobre rose rappelle que nous sommes liés dans nos combats et que, plus que jamais, le regard sur les malades doit changer. La résilience de Sam, Karine et Laura dépend aussi des actes de cela.

A la poursuite d’octobre rose peut être reçu par un public aussi large et varié que possible. La maladie évoquée ne choisit pas sa population ni ses lieux « d’intervention ». C’est pourquoi, il est important de ne pas jouer uniquement les théâtres traditionnels, mais de rendre le spectacle accessible à tous ceux dont parle la pièce, c’est-à-dire, hélas, un grand nombre : malades, accompagnants, soignants… Futurs soignants, futurs malades…