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L’univers artistique d’Emilie Noirot s’oriente d’abord vers le théâtre ou le cinéma réaliste, qui vient comme un phare éclairer notre société et nos carcans, de manière à mieux les comprendre pour mieux les lever.

Ainsi en est-il par exemple de l’œuvre touchante et visionnaire de Chaplin, dénonçant l’exploitation et les injustices sociales, ou l’écriture contemporaine d’Agnès Jaoui dépeignant avec mordant et humour les visions du monde parfois étriquées dans lesquelles nous sommes enfermés.

Ensuite, en tant que comédienne, elle a joué des personnages réalistes mais aussi oniriques, permettant, grâce à la part belle faite à l’imaginaire, de donner une vision métaphorique de la réalité pour en illustrer la dureté ou la rendre plus douce. elle a beaucoup de plaisir à passer de l’un à l’autre, réalisme et imaginaire, parfois dans la même pièce de théâtre.

Elle dit dit oui à ce projet théâtral car il permet de traiter, parfois avec humour, le sujet éminemment douloureux du cancer du sein, et donc de la vie, de la mort et de l’amour. Il invite le public à rencontrer les rires et les doutes de trois patients et dire ce qui est parfois tu dans le quotidien des personnes atteintes du cancer du sein. Et c’est le regard authentique, réaliste face à la maladie dont le patient est atteint, parfois cru et dénué de tabous, qu’il lui a plu d’incarner dans le personnage de Laura.

Sa mère a été atteinte par le cancer du sein en 1996 puis en 2004, c’est à-travers elle que la maladie a croisé sa vie. Le tempérament de Laura le lui rappelle parfois.